
Un court article aujourd’hui sur un sujet qui m’a interpelé en lisant une publication de l’INSEE sur ce sujet.
Peut-être que mon anniversaire proche, et l’arrivée récente d’une petite-fille, m’ont fait réfléchir sur la durée de la vie, du moins sur son espérance. Ce sujet a été évoqué, il y a encore quelques mois, pour expliquer les raisons de l’allongement de l’âge du départ en retraite, ainsi que pour le sujet important du vieillissement de la population avec les coûts médicaux que cela entrainera dans le futur.
Contrairement à l’égalité salariale, les femmes, cette fois-ci, ont un avantage sur les hommes. Leur espérance de vie est en effet meilleure que celle des hommes, et cela est très visible à partir de l’âge de 60 ans sur les graphiques ci-dessous qui mesurent l’évolution du taux de survivance suivant l’âge atteint par l’individu.
Graphiques de l’évolution des taux de survivants suivant la décennie d’âge et suivant le sexe
La première évolution significative du taux de mortalité survient en effet à l’âge de 60 ans, pour les hommes comme pour les femmes. 10% des hommes et un peu plus de 5% des femmes nous ont quitté à cette âge fatidique. On constate néanmoins que les femmes, dès cette décennie, ont un taux de survivance déjà bien supérieur aux hommes. En revanche on constate également que sur seulement 27 années (de 1994 à 2021) les hommes ont bien amélioré leur taux de survivance (de 83 à 90%), et à un rythme supérieur à celui des femmes.
On constate enfin, en ne considérant que les seuls chiffres de 2021 (personnes naissant en 2021), que le taux de survivance diminue fortement à chaque décennie suivante :
- A 70 ans 89% des femmes seront encore en vie contre 78,5% des hommes (écart de 10.5%).
- A 80 ans 76,4% des femmes seront encore en vie contre 58,4% des hommes (écart de 16%).
- A 90 ans 43.9% des femmes seront encore en vie contre 24.2% des hommes (écart de 19.7%).
- Et à 100 ans 5% des femmes seront encore en vie contre 1.3% des hommes. Ces pourcentages représenteront néanmoins, dans environ un siècle (personnes nées en 2021), plusieurs millions de centenaires ! Et ce taux de survivance à 100 ans a doublé entre les personnes nées en 1994 et celles nées en 2021, aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
Conclusion
On ne peut pas nier que, même sur une courte période (27 ans) l’espérance de vie des Français s’est très nettement améliorée. La hausse de l’espérance de vie se poursuit en effet grâce aux progrès dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaires et les cancers. En 2020 l’espérance de vie (durée moyenne de la vie humaine) en France atteignait 79,2 ans pour les hommes et 85,3 ans pour les femmes).
Donc, oui il faudra compter à l’avenir avec ce facteur de plus en plus important pour notre société, sauf éléments négatifs externes (conséquences du changement climatique, guerres, etc.).